L’abeille est apparue sur Terre il y a 80 millions d’années. La consommation du miel par l’Homme débute dès la Préhistoire. En effet, diverses civilisations récoltaient le miel dans les troncs d’arbres ou sous les rochers. La récolte de ce nectar a été longtemps destructrice puisque les colonies d’abeilles étaient soient tuées, soient délocalisées. A l’époque médiévale, l’homme tente d’élever des essaims dans des paniers retournés préfigurant les ruches modernes.
Enfin, c’est au XIXe siècle que les ruches à cadres amovibles sont inventées afin de permettre à l’apiculteur de prélever uniquement une partie des réserves tout en préservant la colonie d’abeilles. De nombreux types de ruches ont alors vu le jour pour préserver cette espèce naturelle.
Aliment et médicament commun à toutes les civilisations, le miel dispose également d’une portée symbolique : le miel est généralement associé aux Dieux.
Le miel, c’est quoi ?
e miel est une substance sucrée produite par les abeilles (de l’espèce Apis mellifera) à partir du nectar des fleurs. Afin d’assurer leur pollinisation par les abeilles, les plantes sécrètent ce délicieux nectar pour les attirer. Les abeilles butinent ce liquide sucré puis le transporte dans leur jabot. C’est à partir de ce moment que la transformation commence. En effet, en contact avec la salive, le nectar devient un liquide sirupeux. Elles déposent leur récolte dans la ruche afin de le transmettre aux ouvrières. Au sein des alvéoles, ce liquide sèche dans un premier temps. Lorsque l’évaporation de l’eau est complète, les alvéoles sont refermées pour conserver le miel.
Quelle est la composition du miel ?
Le miel est un produit naturel composé principalement de sucre (80% : glucose et fructose notamment), d’eau (15 à 20%), de protéines (3%), de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments.
La composition varie suivant l’origine de la plante butinée. Plus riche en fructose, le miel d’acacia reste liquide plus longtemps tandis que le miel de colza, plus riche en glucose, cristallise rapidement.
La répartition entre les différents sucres ainsi que la teneur en eau apportent de précieux renseignements concernant la vitesse de cristallisation et la stabilité d’un miel. Par ailleurs, cette vitesse varie en fonction de son origine botanique.
Pour produire 500g de miel, 8 millions de fleurs sont butinées et 20 000 abeilles s’échangent le pollen. Elles jouent un rôle important dans la pollinisation assurant ainsi la fécondation des plantes et la préservation de l’environnement.
La récolte du miel est réalisée plusieurs fois dans l’année en fonction des saisons et de la floraison des plantes. La consistante et la couleur du miel changent selon de l’origine florale
Les différents types de miels
Il y a autant de variétés de miel que de plantes mellifères. Nous pouvons distinguer trois types de miels : les monofloraux, les polyfloraux et les miellats.
Elaboré à partir d’une seule espèce végétale, le miel monofloral répond à certains critères comme la couleur, l’odeur, la saveur, certains paramètres chimiques et le pourcentage de pollens de la fleur contenu dans le miel.
Composé à partir du nectar de différentes plantes, le miel polyfloral est désigné selon son origine géographique comme le Miel de Nouvelle Aquitaine et le miel de Charente Maritime.
Le miellat provient quant à lui des excrétions laissées sur les végétaux par les insectes suceurs de sève (pucerons principalement). Dépendante de la météo, la production de miellat est donc plus difficile à récolter. Riche en sucres et en acides aminés, ce miel est plus sombre et moins humide que le miel de nectar.
Les critères de qualité du miel
Le miel est un produit naturel vivant ayant une haute valeur nutritive et gustative. Pour valoriser ses qualités, l’apiculteur se doit de respecter les bonnes pratiques apicoles.
Un miel de qualité est un miel fraichement récolté, bien filtré et décanté, disposant d’un taux d’humidité inférieur à 18%.
Au-delà de 18%, le miel présente un risque de fermentation qui peut altérer le goût et/ou engendrer la production de gaz. La norme légale d’humidité est de 20% maximum.
La conservation du miel
Le miel se conserve à température ambiante. Il est vivement déconseillé de le mettre au réfrigérateur au risque de précipiter sa cristallisation et sa durée de conservation (lors du réchauffage).
Le miel est hygroscopique, c’est-à-dire qu’il capte l’humidité de l’air ambiant, lorsqu’elle est supérieure à 55%. Si son taux d’humidité augmente trop, il fermente.
Lorsque votre pot est entamé, il suffit de bien le refermer et de le stocker à l’abri de la lumière et de la chaleur.